
16e Conférence nationale du Core Knowledge (Washington, DC) du 22 au 24 février 2007 |
![]() |
![]() |
Pédagogie Explicite - Conférences | ||||
Écrit par Françoise et Bernard Appy | ||||
Dimanche, 25 Février 2007 00:00 | ||||
Tweeter
Nous nous sommes rendus à Washington D.C. pour participer à cette Conférence, en compagnie de notre amie Christine d'Amico venue de New York. Près de 2 000 participants se sont retrouvés à l’hôtel Marriott Wardman Park (voir le site) où se tenait la Conférence. Tous venaient des différents États américains, à part des Anglais du sud de Londres et nous. La journée a débuté par différents ateliers animés par des intervenants du Core Knowledge. Nous avions choisi celui intitulé : Getting started with Core Knowledge [Débuter avec le Core Knowledge], animé par Cindy Wells, enseignante. Cet atelier s’est ouvert sur une citation du Dr E.D. Hirsch Jr : « Knowledge makes people competent regardless of race, class, or ethnicity. It is the great social equalizer » [« Les connaissances rendent les gens compétents, sans distinction de race, de classe sociale ou d’origine ethnique. Elles contribuent à construire l’égalité sociale »]. D’emblée, l’accent était mis sur ce qui est le fondement du Core Knowledge : la culture comme compétence habilitante. Les participants étaient rassemblés par tables d’une dizaine de personnes. Des documents de travail ont été distribués. Et nous pouvions suivre sur un écran les différentes étapes de l’exposé. A chaque moment important, quelques minutes étaient données aux participants pour consulter les documents, échanger leurs points de vue et, si besoin était, de poser des questions à l’animatrice. On nous a présenté :
La référence indispensable avant toute chose est le Core Knowledge Sequence, un guide thématique pour tous les programmes de tous les niveaux. Pour le rédiger, les auteurs se sont appuyés sur la recherche, sur ce qui fait consensus et sur l’expérience du terrain. Cet ouvrage est périodiquement mis à jour. La Core Knowledge Foundation est une association à but non lucratif, dont le siège se trouve à Charlottesville (Virginie). Elle propose un programme, du matériel pédagogique, une formation professionnelle, des ressources et la possibilité de travailler en réseau.
Le Core Knowledge se définit par les « 4 S » : Shared (partagé : fournir une référence culturelle commune, clé de toute communication), Sequenced (séquencé : montrer comment les connaissances s’agrègent à d’autres connaissances), Solid (solide : fournir un guide pour des connaissances essentielles et durables), Specific (spécifique : éviter les redites et les lacunes dans les programmes). Adhérer au Core Knowledge permet de suivre la progression niveau par niveau, d’inclure et de dépasser les standards propres à chaque État. Voir un exemple dans le tableau suivant :
Le programme du Core Knowledge permet aux écoles d’être plus efficaces et aux élèves de mieux réussir. Il réduit les écarts et motive les enseignants, les élèves et leurs parents. Les enseignants travaillent en équipe dans le même esprit, les enfants ont plus confiance en eux, les parents peuvent davantage les accompagner dans leur travail. Toutes les classes d’une même école suivent le Core Knowledge. C’est un travail mené par toute l’école. Les méthodes pédagogiques peuvent varier, à condition qu’elles soient reconnues comme efficaces. Lorsqu’une école veut s’affilier au Core Knowledge :
En début d’après-midi, une séance plénière a rassemblé tous les participants. Après un petit spectacle de chants et de musique offert par les élèves d’une école CK voisine (Crestwood Elementary School, Fairfax - Virginie), la présidente du Core Knowledge, Linda Bevilacqua, a pris la parole pour souligner l’importance de l’oral dans l’acquisition de la lecture. Puis E.D. Hirsch Jr s’est adressé à un public très attentif pour lui rappeler les idées déjà développées dans The Schools We Need And Why We Don’t Have Them, qui a connu un gros succès de librairie, et dans Knowledge Deficit, son dernier ouvrage paru.
Nous avons pu nous entretenir à cette occasion avec Linda Bevilacqua, qui parle très bien le français. Placés au troisième rang, nous avons apprécié la qualité des interventions.
Tout au long de la journée, nous avons discuté avec de nombreux instituteurs ou directeurs d’écoles américains. Ainsi nous avons mieux appréhendé leur système éducatif, très décentralisé avec les avantages (liberté d’action, cohérence pédagogique de l’équipe enseignante) et les inconvénients (manque de continuité, disparité des résultats obtenus d'une école à l'autre) que cela présente.
L’après-midi nous avons visité un salon où les éditeurs proches du Core Knowledge présentaient leurs produits. Notre attention a été attirée par le stand de Singapore Math. Nous y avons trouvé des manuels de mathématiques pour le Primaire d’un bon niveau. Les enquêtes internationales (TIMSS) de 1995, 1999 et 2003 ont placé les élèves de Singapour en tête pour les mathématiques et les sciences. L’éditeur américain Singapore Math propose dans ses manuels le programme de Singapour ainsi que le matériel pédagogique nécessaire. Le stand des publications du Core Knowledge présentait les ouvrages de référence : En fin d’après-midi, un autocar nous a conduit au siège des Daughters of the American Revolution, le DAR, qui se trouve dans le quartier de la Maison Blanche. Nous étions conviés par Linda Bevilacqua au repas offert aux orateurs et au personnel d’encadrement du Core Knowledge. Le repas a été précédé par une visite du DAR, des pièces historiques et des salles dédiées à la généalogie. Nous étions à la table de Michael Ford, Managing Editor du Core Knowledge, que nous connaissions déjà par notre participation à la Newsletter et que nous apprécions beaucoup pour sa gentillesse et ses compétences. La discussion a roulé bon train et de manière très détendue autour de notre table.
|