
Hachette : Maths Explicites CM2 |
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Pédagogie Explicite - Manuels scolaires | ||
Écrit par Bernard Appy | ||
Mercredi, 23 Mars 2016 00:00 | ||
Maths Explicites CM2Hachette Éducation
En ces temps d’offensive constructiviste sur l’enseignement explicite, il est réconfortant de trouver le moyen de revenir à un peu plus de compatibilité avec l’authentique démarche explicite. C’est ce que nous propose une récente parution chez Hachette Éducation : Maths Explicites CM2, qui est de surcroît conforme aux nouveaux programmes. Mais, une fois de plus, je n'en ai pas reçu de spécimen : je me contenterai donc de ce que je peux en voir sur le site d'Hachette Édition. Un premier manuel de la collection est paru en 2015 : Maths Explicites CM1. J’avais émis quelques critiques portant sur des éléments peu compatibles avec la démarche explicite. Notamment le départ de chaque leçon par un “Découvrons ensemble”, en rappelant que la démarche par découverte est une démarche constructiviste. Je note donc avec satisfaction que désormais, dans le manuel CM2, la leçon débute par un “Apprenons ensemble” qui correspond mieux à la démarche explicite. Les auteurs exposent clairement – et correctement - ce qu’est la pédagogie explicite dans l’avant-propos du manuel : La pédagogie explicite est une méthode fondée sur la transmission directe des connaissances et des savoir-faire par l’enseignant aux élèves. Elle met en application les principes suivants : À propos du manuel, les auteurs explique que « chaque domaine mathématique est constitué d’une succession de leçons et chaque leçon présente une seule compétence. Celle-ci est analysée et décomposée en plusieurs sous-compétences qui sont abordées, logiquement, de la plus simple à la plus complexe. Toutes les leçons suivent le même plan qui permet de mettre en œuvre les différentes étapes de la pédagogie explicite : « Apprenons ensemble », c’est la phase d’explicitation en collectif à l’oral. Cette phase est fondée sur le principe des « exemples travaillés », que l’enseignant résout devant ses élèves en explicitant son raisonnement ; « Entraînons-nous », c’est la phase de pratique guidée, à chaque sous-compétence de la leçon correspond au moins un exercice ; « J’apprends / J’ai compris », c’est la phase d’objectivation ; la synthèse de la leçon est présentée en deux points bien distincts, d’une part, le savoir qui est à apprendre (« J’apprends ») et, d’autre part, le savoir-faire qui est à mettre en pratique dans les exercices (« J’ai compris ») ; « Je travaille seul(e) » et « Je vais plus loin », c’est la phase de pratique autonome, elle comporte de nombreux exercices et problèmes dont la difficulté est repérée par un nombre d’étoiles ». Rien à redire… Par contre, je reste critique sur ce que les auteurs appellent les Énigmathiques, « qui présentent des situations mathématiques complexes scénarisées de façon ludique, afin de réinvestir les notions abordées dans le manuel. » Je pense que, dans le cadre d’un enseignement explicite, on peut se passer de l’argument ludique. Le plaisir des élèves se trouve dans le fait de surmonter les difficultés. La réussite dans l’apprentissage de connaissances et d’habiletés qu’on ne maîtrisait pas jusqu’alors apporte beaucoup de satisfaction aux élèves et renforce considérablement leur estime de soi. Ce qui est primordial. Nul besoin, selon moi, de recourir à des jeux (qui sont l’artifice de base des pratiques constructivistes). Ce qui est bien aussi, c’est l’adjonction au manuel d’un cahier d’exercices, dans lequel l’enseignant pourra piocher pour consolider les acquis en pratique autonome. La collection comptera enfin un guide pédagogique, ce qui est toujours utile, pour les débutants comme parfois pour les confirmés. Il ne reste dès lors plus qu’à tester le manuel en classe. Tant il est vrai qu’il faut utiliser un manuel avec ses élèves pour savoir ce qu’il vaut vraiment
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